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Diane Roman

Diane Roman est professeure chercheuse à l’Ecole de Droit de la Sorbonne, spécialisée dans les droits fondamentaux, l’égalité femmes-hommes et la non-discrimination, ainsi que le droit sanitaire et social.

Liens avec les féminicides

Elle publie plusieurs articles au sujet des féminicides.

Positionnement

 

  • « l’avancée que constitue la loi de 2017 ne répond pas à deux questions cruciales. La première porte sur son énoncé même : en ne nommant pas spécifiquement les meurtres de femmes subis parce qu’elles sont femmes, n’est-ce pas contribuer à l’invisibilisation des féminicides et sous-estimer leur ampleur, que les chiffres attestent pourtant [Leray et Monsalve, 2017] ? »

  • « La seconde porte sur son efficacité » *

 

  •  L’expression « généricide » (gendercide en anglais) devrait être évitée. **

 

Arguments utilisés 

 

  • « le recours à la technique des circonstances aggravantes pour les mobiles sexistes a déjà été utilisé », et elles sont « très rarement retenues ». Donc « Il y a fort à craindre que la loi de 2017, permettant de sanctionner plus lourdement les meurtres sexistes, ne reçoive la même application et que le mobile sexiste demeure largement sous-évalué de la réponse pénale. »

 

  • « le terme de « généricide » réduit le concept de genre, qui constitue pourtant, en raison même de sa dualité (à la fois masculin/féminin, mais aussi dispositif de classement) un outil pertinent pour l’analyse. » Car « la notion de genre ne signifie pas seulement « rôles sociaux de sexe ». Elle renvoie aussi à un système de classement et d’assignation à des fonctions et identité »

  • « désigner sous un même intitulé de « généricide » les pratiques de meurtres de femmes et d’avortements sélectifs peut s’avérer propice à un glissement dangereux, tendant à assimiler fœtus et personne. »

Ressources 

 

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