Dans cette page
Naissance des comptages
Qui compte quoi ?
Quelle définition pour quel comptage ?
Données comparées
2019
2018
Naissance des comptages
Qui compte quoi ?
Quelle définition
pour quel comptage ?
Les différentes méthodes de comptage et les chiffres qui en découlent reposent sur diverses définition du féminicide, de l’utilisation du terme à sa typologie, en passant par les victimes, la nature du lien avec leur agresseur, les tentatives qui ont échoué, le suicide altruiste ou encore le suicide forcé.
La Délégation aux Victimes
121 victimes de mort violente au sein du couple en 2018
Sa définition inclut le suicide altruiste (meurtre de la conjointe âgée et/ou souffrante, suivi du suicide de son conjoint), mais ne considère pas le suicide forcé (le fait pour une femme de se donner la mort à la suite de violences psychologiques).
L’ONDRP
255 victimes d’homicide en 2018
Homicide volontaire de femmes (soit le fait pour une personne de donner intentionnellement et illégalement la mort à autrui selon la définition internationale de l’ONUDC).
Cette définition permet de comptabiliser d’autres types de féminicides que ceux intimes (qui ne constituent que 34% des cas).
Féminicide par compagnon ou ex
120 victimes de féminicide en 2018
Féminicide intime, c’est-à-dire le meurtre d’une femme commis par son conjoint ou ex conjoint dans le cadre d’un fort lien affectif, union établie ou non, au motif qu’elle est une femme.
Cette définition inclut le suicide altruiste, mais ne considère pas le suicide forcé (le fait pour une femme de se donner la mort à la suite de violences psychologiques) comme un féminicide.
121
255
120
Titiou Lecoq et Virginie Ballet
107 victimes de meurtres conjugaux en 2018
Meurtre conjugal, c’est-à-dire le meurtre d’une femme commis par son conjoint ou ex conjoint, en excluant les tentatives de meurtre qui ont échoué, et en considérant que l’entourage de la victime est co-victime.
Cette définition n’inclut pas le suicide altruiste.
107
L’AFP
Victimes de féminicide (non comptabilisées en 2018)
Féminicide intime, c’est-à-dire le meurtre d’une femme commis par son conjoint ou ex conjoint, au motif qu’elle est une femme.
Cette définition inclut le suicide altruiste à condition que la volonté de mourir ne soit pas partagée par les deux conjoints, et repose sur l’existence d’une relation intime en cours ou passée entre la victime et l’auteur, directement responsable du décès.
Les questions de quantification et de qualification du féminicide sont donc intrinsèquement liées. L’analyse de ce lien met en évidence la principale définition du féminicide autour de laquelle se cristallise la plupart des controverses actuelles en France : le féminicide intime.