Fondation des femmes
La Fondation des Femmes fut fondée en 2016 par l’activiste féministe ancienne président et porte parole d’Osez le Féminisme ! Anne-Cécile Mailfert, qui est aujourd’hui Présidente. Son ambition : « encourager les projets en faveur des droits des femmes, de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre les violences faites aux femmes ». La Fondation des Femmes agit principalement en récoltant des fonds et des moyens matériels, pour les mettre à disposition d’associations en lien direct avec les femmes victimes de violences. Sa particularité est qu’elle rassemble des juristes en un pôle Force Juridique. La Fondation fédère ainsi « fondateurs, fondatrices, donateurs, donatrices, et bénévoles, et des centaines d’associations et s'appuie sur un comité d’expert.e.s reconnu.e.s pour identifier et soutenir les meilleurs projets en faveur des droits des femmes. » Elle s’appuie notamment sur plus d’une vingtaine de personnalités, qui accompagnent la Fondation en tant qu’ambassadrices et ambassadeurs.
Anaïs Defosse, que nous citons dans notre enquête, compte parmi les avocates membres de sa Force Juridique.
Liens avec les féminicides
La Fondation des Femmes utilise le féminicide comme un outil de lutte.
En 2017, la fondation participe à la rédaction d’une « note* sur l’état du droit français en matière de féminicide à la demande du Heinrich-Böll-Stiftung European Union, (...) traduite en trois langues et diffusée dans toute l’Europe. » La note cite le nombre de 122 femmes assassinées en 2015 par leurs partenaires ou ex-partenaires.
Fin 2019, la fondation déclare que « L’ouverture du Grenelle des violences conjugales marque une prise de conscience par le gouvernement de l’ampleur des féminicides. » Sa demande est alors davantage de moyens pour prendre en charge les femmes victimes de violences et faire diminuer le nombre de féminicides. Elle publie 8 engagements qu’elle attend du Grenelle, notamment en lien avec le Collectif des Familles et Proches des Victimes de Féminicides, avec notamment : création de centres ou services spécifiques ; création d’un Passeport non-violence et égalité femmes-hommes ; soutien particulier dans les zones rurales et « quartiers politiques de la ville » ; création d’instances judiciaires spécialisées dans le traitement des violences conjugales ; prise en charge uniformisée et responsabilisation des policier.es ; mobilisation des entreprises.
En 2020, elle déclare que « la hausse des féminicides fait écho à la hausse de la fréquentation des commissariats et des associations d’accompagnement des femmes victimes de violences » mais n’a pas été suivie d’une hausse des moyens mis en place pour lutter contre.
Ressources
Site internet : fondationdesfemmes.org