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Muriel Salmona

Après des études de médecine spécialisées en psychiatrie et une pratique libérale en cabinet, elle s’intéresse à la psychotraumatologie (étude et prise en compte du lien entre les symptômes traumatiques psychiques et psychiatriques des victimes et les violences subies), et développe les notions d’état de stress post-traumatique, de colonisation traumatique par l’agresseur*, de dissociation et péri et post-traumatique** et de conduites à risques dissociantes***

 

Elle fonde en 2009 l’association Mémoire traumatique et victimologie, qu’elle préside.

 

Elle est également intervenue dans différents cadres (Assemblée nationale, Sénat, Conseil économique, social et environnemental, Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes, Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violence et la lutte contre la traite des humains) sur de nombreux sujets (prostitution, prescription de crimes sexuels, violences faites aux femmes, harcèlement des femmes sans les transports…). 
 

Liens avec les féminicides 

Ses travaux portent sur la psychotraumatologie en général, et sur le continuum des violences faites aux femmes, dont le féminicide constitue le paroxysme selon elle. Ils permettent de faire un lien entre les violences subies et les conséquences à court, moyen et long terme pour les victimes, et surtout de mesurer et de quantifier le risque de féminicide. 

 

Positionnement 

Elle considère le féminicide comme la forme la plus extrême d’un continuum de violences et de terreur. Elle estime que ce terme permet de « pointer du doigt la gravité des discriminations sexistes qui ont des conséquences qui mènent jusqu’à la mort ». Pour elle, ces violences s’inscrivent dans le cadre d’un rapport d’inégalité de pouvoir entre les hommes et les femmes et dans un contexte de discrimination sexiste et de domination masculine.

 

Elle réclame une intervention très claire et ferme de la part de l’Etat, qui a une responsabilité dans la protection des victimes de violences, et préconise pour cela l’application du principe de précaution.

 

Elle propose également une méthode d’évaluation du risque de féminicide, basée sur une liste de 12 items.

 

Elle se positionne en faveur de l’introduction du terme féminicide dans le Code pénal, dont elle considère qu’elle « permettrait de pouvoir identifier les facteurs de risque très importants pour les femmes en général et de pouvoir ainsi les protéger très concrètement ».

 

Ressources 

* « Ch.23 : le changement dans les psychothérapies de femmes victimes de violences conjugales », dans Roland Coutanceau, Joanna Smith, Psychothérapie et éducation - La question du changement, Paris, Dunod, coll. « Psychothérapies », 2015, 384 p. (ISBN 978-2100727490), p. 237-252

** « Ch.29 : la dissociation traumatique et les troubles de la personnalité », dans Roland Coutanceau, Joanna Smith, Troubles de la personnalité, Paris, Dunod, coll. « Psychothérapies », 2013, 552 p.(ISBN 978-2100598694), p. 383-398

*** « Ch.10 : mémoire traumatique et conduites dissociantes », dans Roland Coutanceau, Joanna Smith, Samuel Lemitre, Trauma et résilience - Victimes et auteurs, Paris, Dunod, coll.
« Psychothérapies », 2012, 480 p. (ISBN 978-2100576548), p. 115-120

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