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Organisation mondiale de la santé (OMS)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de santé publique créée en 1948. 

 

Liens avec les féminicides

 

Elle reconnaît le terme de « fémicide » en 1992, qu’elle qualifie par plusieurs catégories : 

  • le Fémicide intime

  • le Crime commis au nom de « l’honneur » 

  • le Fémicide lié à la dot 

  • le Fémicide non intime

Positionnement

 

Dans sa fiche Comprendre et lutter contre la violence à l’égard des femmes, publiée en 2012, l’OMS indique que « La définition généralement admise du fémicide est l’homicide volontaire d’une femme, mais il existe des définitions plus larges qui incluent tout meurtre de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes. […] Le fémicide est généralement commis par des hommes, mais il arrive parfois que 
des membres féminins de la famille soient impliqués. Le fémicide se distingue des homicides masculins par des particularités propres. Par exemple, la plupart des cas de fémicide sont commis par des partenaires ou des ex-partenaires, et sous-entendent des violences continuelles à la maison, des menaces ou des actes d’intimidation, des violences sexuelles ou des situations où les femmes ont moins de pouvoir ou moins de ressources que leur partenaire. »

 

Pour l’OMS, « La violence est sous l’influence de plusieurs facteurs opérant à quatre niveaux : individuel, relationnel/familial, communautaire, et sociétal ou structurel (ayant trait aux lois, aux politiques et plus largement à la société dans son ensemble) », comme explicité en page 4 de la fiche citée plus tôt.

Arguments

 

Dans sa fiche publiée en 2012, l’OMS présente plusieurs approches pour mettre fin au fémicide. La formation et la sensibilisation des agents de santé et du personnel hospitalier, du personnel des morgues, et des médecins légistes, est la première urgence décrite dans son document, pouvant permettre à tous ces professionnels de mieux repérer et documenter les cas de fémicide.


 

La formation du personnel de santé pourrait aider à la réduction du fémicide, notamment en améliorant la détection de la violence grave entre partenaires au sein des systèmes de santé, particulièrement lors de la grossesse. 

 

La formation et sensibilisation de la police et du système judiciaire serait nécessaire pour une meilleure identification et un meilleur enregistrement documenté des cas de fémicide, notamment concernant le signalement des relations entre la victime et son agresseur. 


La réduction de la possession d’armes à feu et le durcissement des lois sur les armes est primordiale pour l’OMS. « Des recherches menées aux États-Unis ont même trouvé un lien entre l’acquisition d’un pistolet par une femme pour sa protection personnelle et un risque accru de fémicide intime commis par un partenaire. » peut on lire dans sa fiche. Elle s’appuie notamment pour cet argument sur l’étude Assessing dangerousness in domestic violence cases: history, challenges and opportunities, dirigée par J. Campbell et publiée dans Criminology & Public Policy en 2005.

 

Enfin, le renfort de la surveillance, de la recherches, des lois et de la prise de conscience concernant le crime « d’honneur » fait partie des mesures nécessaires encouragées par l’OMS, jugeant essentiel de mener des activités de plaidoyer pour faire changer les lois qui autorisent ces types de crimes.

 

Ressources

L’OMS a publié plusieurs écrits concernant les violences faites aux femmes, dont une fiche dédiée au femicide, publiée en 2012.

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