Margot Giacinti
Margot Giacinti est doctorante en sciences politique à l’ENS de Lyon.
Liens avec le féminicide
Elle prépare actuellement une thèse sur le sujet, intitulée provisoirement « Le féminicide : enjeux socio-historiques d’une catégorisation juridique dans l’espace francophone, de la Révolution française à nos jours ».
Positionnement
Margot Giacinti adhère au concept de continuum des violences et souligne que le féminicide est une borne de celui-ci. Pour elle, les féminicides sont une matérialisation de l’oppression patriarcale. Ainsi, En somme la reconnaissance et la compréhension de ce type de crime comme un meurtre de femme parce que femme serait indissociable de l’identification des rapports de domination qui s’y jouent.
Elle déplore que certaines femmes soient absentes des comptages, notamment les travailleuses du sexe, qui pourtant sont sur-exposées à la violence, de même pour les femmes trans.
Elle ne se positionne pas quant à l’introduction du féminicide dans le Code pénal.
Ressources
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«’Nous sommes le cri de celles qui n’en ont plus’ : historiciser et penser le féminicide », Margot Giacinti, Nouvelles questions féministes, 39/1, 2020
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« Faut-il parler de «féminicide» ou d’«uxoricide» ?», interview de Margot Giacinti, par Alice Develey, Le Figaro, septembre 2019
« L’un des problèmes majeurs, commun aux XIXème et XXème siècles, est la difficulté de saisir le genre dans le crime, car la victime est d’abord considérée comme la propriété d’un homme – une épouse – ou propriété publique – une prostituée – avant d’être perçue comme une femme. »
M. Giacinti dans son article «’Nous sommes le cri de celles qui n’en ont plus’ : historiciser et penser le féminicide », Nouvelles questions féministes, 39/1, 2020